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Le désengagement des salariés, mythe ou réalité?

Désengagement des salariés : d’où vient-il ?

Le constat est là : les Français sont les moins engagés dans leur entreprise par rapport à nos voisins Européens.

En effet, seulement 9% d’engagés en France contre 14% en Europe selon l’Institut Gallup.

40% des salariés en France affirment que leur motivation diminue, 88% des employés n’ont aucune passion pour leur travail et 80% de managers seniors ne sont pas passionnés par leur travail.

Le manque d’engagement entraîne une frustration qui elle-même mène vers une désengagement actif. Un cercle vicieux…

Le salarié avant tout humain

Mais pour quelles raisons ? Tout d’abord, 80% des salariés aimeraient travailler moins. Une surcharge de travail à déplorer qui use des salariés fatigués moralement et physiquement. Un rythme soutenu, des horaires non aménagés, un manque de reconnaissance, une pression accrue sur les indicateurs de performance n’aident pas à l’inversion de la tendance. De plus, 2/3 des salariés se sentent débordés… Mais alors, la surcharge de travaille est-elle source de désengagement ? En 1998 et en 2000, deux lois ont été votées afin de réduire le temps de travail salarié à temps plein à 35 heures de travail par semaine, initialement fixé à 39 heures par semaine. Les heures travaillées ont diminué, mais pas la masse de travail ! Il a donc fallu faire en 35 heures ce qui se faisait en 39 heures… Est alors apparue une pression supplémentaire quant aux résultats. Aujourd’hui, les indicateurs de performance sont omniprésents et surveillés de très près par la hiérarchie. Les salariés deviennent eux-mêmes des indicateurs, les clients deviennent des résultats. La déshumanisation des employés est une réelle source de désengagement de leur part puisqu’ils se sentent « outils » plutôt qu’humain.

De plus, 53% des Français pensent que l’équilibre vie privée/vie professionnelle est un véritable facteur d’engagement. Compenseraient-ils leur frustration professionnelle en s’impliquant davantage dans leur vie personnelle ?

Des résistances face au changement

Mais, pour accroître l’engagement des salariés, des mesures nouvelles sont à prendre, un nouveau mode de fonctionnement est à mettre en place : il faut changer. Et le changement… Et bien ça fait peur. On a peur de perdre plus que ce qu’on a à gagner. Un salarié aura peur de perdre ses compétences (« en suis-je capable ? »), son pouvoir (on revient à zéro, en quelques sortes) et surtout : son identité (« que vais-je devenir ? », « Quel sera mon rôle ? »). Ces résistances au changement son totalement naturelles chez l’Homme, et il s’agira ainsi pour le manager de prouver que les pertes engendrées par le changement sont inférieures aux bénéfices pour chaque employé. N’oublions pas que le salarié est avant tout un être Humain, pas une statistique. Nous pensons qu’il est primordial de s’intéresser à la personne avant de s’intéresser aux chiffres et aux statistiques.

Et si le désengagement était inconscient ?

Les peurs liées au changement sont donc ancrées en nous, mais qu’en est-il du désengagement ? Et si lui non plus n’était pas conscient ? L’être humain est une machine formidable qui possède elle aussi son propre disque dur. Vous savez, celui sur lequel toutes les expériences vécues, toutes les émotions passées sont inscrites ? Selon les informations gravées sur le disque dur, la machine agit différemment. Un salarié va donc juger un événement selon ce qui est inscrit en lui et selon l’émotion ressentie, ce jugement sera source de motivation ou à l’inverse de démotivation. Il n’en n’est pourtant pas conscient. C’est malgré lui. Dire ainsi à son employé « motive-toi ! » est totalement paradoxale… On ne peut pas motiver un employé, c’est une notion beaucoup trop personnelle et intime pour y parvenir. Par contre on peut créer un environnement propice à son engagement pour l’entreprise, en l’écoutant et en lui offrant les conditions de travail dont il a besoin. Il se sentira ainsi respecté, son attachement pour son entreprise grandira et sa loyauté n’en sera que plus marquée.

Et l’une des choses dont il a besoin est de savoir où il va. Nous l’avons vu précédemment, l’Homme a peur de l’inconnu. Il a besoin de se sentir en sécurité, de savoir dans quelle direction son poste le mène. 64% des français souhaitent continuer dans leur poste actuel. C’est la sécurité qui les guide. La sécurité et le sentiment d’appartenir à son entreprise. De faire partie d’une équipe où chaque membre a son importance et apporte sa contribution. Un salarié conscient que son travail affecte également celui des autres est un salarié qui s’impliquera davantage.

Pour terminer, 100% des salariés de l’Institut Financière de l’Echiquier sont fiers de leur travail. 97% à le déclarer chez Accuracy, 89% chez Criteo, 85% chez Krys Group et 83% chez PepsiCo France. Alors…

Sources :

Institut GallupOffice Vibewww.BPIGroup.comThierry Pacaud pour www.team4development.frBernard Duperie pour www.lejournaldesrh.comGreat Place To Work


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