Le management, sujet en vogue ces dernières années. ll subit les transformations de son environnement si bien que bon nombre d’entre nous se pose des questions primordiales : comment être un bon manager ? Qui est ce fameux manager idéal ? Quelle est le meilleur mode managérial pour mon entreprise ?
Qui est-il ?
Son identité dépend des entreprises, et d’un pays à un autre le manager idéal n’est pas le même. Selon un sondage réalisé par BVA (Institut d’études de marché & d’opinion) pour le BPI group sur 6800 salariés de 11 pays différents (d’Europe et d’Amérique du Nord), les qualités principales d’un manager pour 45% des sondés devraient être la capacité à planifier et à organiser, la capacité à motiver pour 38% et la capacité à communiquer et expliquer pour 36%. Pour les anglo-saxons un manager doit savoir motiver ses équipes avant tout alors que les Français attendent plus de reconnaissance de leur part. Quant aux Allemands, c’est la capacité à prendre des initiatives qui prime. Tous les salariés s’accordent à dire que le manager parfait doit écouter ses collaborateurs et éprouver de la reconnaissance envers eux, partager ses décisions et les expliquer, être sûr de lui et bien sûr avoir de solides compétences professionnelles ainsi que faire preuve d’intelligence. Mais de nos jours, l’aspect humain et charismatique du manager prime sur le savoir professionnel de ce dernier. Pour quelle raison ? Sûrement du fait de la crise économique que nous traversons. Si la qualité première attendue chez un manager est la planification c’est sûrement parce que les salariés gardent en tête que leurs managers n’ont pas su prévoir la crise, ni s’organiser pour lutter contre elle. Aujourd’hui, c’est d’une personne sur qui compter que les salariés ont besoin, une personne qui leur inspire confiance et qui a confiance en eux afin d’installer un climat confortable, sécuritaire. La hiérarchie qu’il symbolise est rassurante.
La perception du manager par ses collaborateurs
Entre ce que le manager pense être et la façon dont il est perçu par son entourage professionnel, c’est parfois un immense fossé qui se creuse. En effet, plus d’un tiers des Français pensent que leur manager ne correspond pas à l’image du manager idéal mais 60% des Français pensent que leur manager est compétent (selon une étude menée par Comundi sur 1000 salariés français). Il est donc compétent dans son domaine d’activité mais peut-être lui manque-t-il des qualités personnelles et relationnelles importantes pour satisfaire l’ensemble des équipes. D’ailleurs, pour qu’il soit perçu comme « parfait » par ses salariés, il devrait être deux fois plus à l’écoute, deux fois plus sincère et trois fois plus exemplaire. Deux premières qualités relativement innées qui prennent du temps à être apprivoisées puis appliquées pour quelqu’un qui n’a pas été éduqué de cette façon. Cependant, l’intelligence est une chose dont le manager devrait faire preuve selon les salariés et… dont il fait déjà preuve. Il est donc perçu comme un lion solitaire dans la jungle du travail. Peut-être devrai-il penser à ses lionceaux qui ont besoin de lui pour évoluer…
Les attentes des collaborateurs
Il semblerait que ce soient les qualités relationnelles et humaines des managers qui soient le plus attendues par leurs collaborateurs. Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric et coauteur d’un rapport sur le bien-être et l’efficacité au travail analyse d’ailleurs que « les collaborateurs ont soif d’appartenance et de reconnaissance, surtout en France (…) ». Les salariés Français attendent beaucoup de leur entreprise et de leurs supérieurs : de l’écoute, de la communication, de la reconnaissance, de la confiance, du partage, de la délégation (mais pas trop). L’objectif de base qui est d’optimiser la performance de leur entreprise en s’investissant et en faisant don de leur propre performance se perd petit à petit pour laisser place à un objectif plus personnel, plus intime : se sentir bien. Les managers doivent donc évoluer dans leur façon de travailler avec leurs collaborateurs sans perdre de vue leurs objectifs premiers.
Le supermanager peut-il exister ?
Nous pensons que oui, un manager peut être un supermanager. Mais pas un manager idéal. Un bon manager va s’adapter à son environnement, il est un véritable caméléon. Il doit être capable de s’accommoder aux situations et agir en fonction d’elles, il jonglera entre les managements paternaliste, participatif, consultatif. Selon nous, le supermanager est avant tout un manager humain qui prend du temps pour écouter son équipe et prendre en compte ses remarques sans oublier que la performance reste son moteur principal et que ses compétences professionnelles doivent être solides. Il n’est ni un ami, ni un psychologue et doit tenir son rôle avec justesse.
Nous le remarquons, il est difficile pour un manager d’endosser ce rôle parce qu’il demande de fournir beaucoup d’efforts et de gommer, peut-être, certains traits de caractère comme l’impatience. D’ailleurs, bon nombre de managers ne sont pas faits pour manager et se perdent dans un poste qui ne leur correspond pas. Mais rappelons-nous que nul n’est parfait et que nous ne pouvons pas exiger qu’un manager le soit. Le poste de manager est peut-être plus une façon d’être qu’un métier à proprement parler. Être manager n’est pas inné, cela s’apprend, laissons le temps aux managers de devenir des supermanagers et d’abandonner leur vision devenue obsolète, de comprendre que le pouvoir peut être partagé. Un supermanager n’est pas un superhéros.
Que pensez-vous du manager idéal ?
Sources :
www.chefdentreprise.comwww.questions-de-management.comwww.cadresonline.comwww.lesechos.frwww.courriercadres.comwww.lafrenchcom.frBPI Group
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